6. Rosaire et Marie mère de la grâce

Extrait du livre « Rosaire et Sainteté » du R.P. Hugon

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Basilique Marie Auxiliatrice – Turin

Aucune grâce ne vient du ciel sur la terre sans avoir passé par les mains de Marie

Saint bernard

La grâce n’est produite que par Dieu. Pour nous, elle est essentiellement et principalement méritée par Jésus Homme-Dieu, notre médiateur qui a satisfait pour nos péchés. Jésus est la source de la grâce et de tous les biens spirituels qu’ils répand par la Messe, les sacrements, l’autorité spirituelle de son Église.

Si Jésus-Christ est l’unique réservoir des eaux fécondes du salut, Marie est le canal qui les fait arriver jusqu’à nous ; elle n’est pas la source, car elle-même a tout reçu de son Fils, mais il faut passer par elle pour aller à la source ; elle ne produit pas elle-même la grâce, puisque la grâce est une participation de Dieu, mais elle est la distributrice des grâces.

Les trésors de satisfaction qu’elle a mérités nous sont tous consacrés puisqu’elle-même est immaculée et qu’elle n’en a pas besoin. L’Église nous les applique par les indulgences.

Les mérites et les trésors de Jésus nous sont transmis par le Cœur de Marie ; nos mérites et notre amour arrivent à Jésus par le Cœur de sa Mère.

Le Rosaire est l’histoire de Marie. Ainsi, il est un excellent moyen de puiser dans ce canal de la grâce qu’est Marie. Le Rosaire nous fait toucher l’âme et la grâce de la Sainte Vierge en nous mettant en contact avec les Mystères qui font revivre les mérites et les satisfactions presque infinis de son Cœur immaculé ! 


5. Rosaire et Marie modèle de la prédestination

Livre du R.P. Hugon

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L’Assomption – Pierre-Paul Prud’hon

Le rosaire donne à Marie la place qui est la sienne dans le plan de Dieu : corédemptrice et médiatrice de toutes les grâces. Nous allons à Dieu par Marie, comme Dieu est venu à nous par Marie.

Le Rosaire et la Sainteté – R.P. Hugon

Marie est, avec l’Eucharistie, un Testament que Jésus nous donna en témoignage de son amour infini pour nous. Quoi de plus chères aux hommes que les choses qui furent précieuses à leurs bien-aimés défunts ? Alors que sera-ce des dons et du Testament d’un Dieu lui-même mort pour nous ? Remercions Dieu par la prière, la confiance et la pratique des vertus pour ces dons d’une inestimable valeur ! Aimons Marie tant que notre cœur bat encore, et dédions lui chacun de ses battements.

Dans le rosaire, nous sommes comme l’enfant fragile, mais confiant et aimant, qui par ses cris répétés oblige sa mère à lui répondre. Dans le rosaire nous allons à Dieu par Marie comme Dieu est venu à nous par elle. Jésus est le modèle de la perfection et le moule des parfaits enfants de Dieu. Or le moule de Jésus, c’est Marie, par l’intermédiaire de qui Dieu a voulu que son fils soit connu, aimé, et immolé. Nous mouler en Marie, tout faire en Marie, par Marie, pour Marie, c’est tout faire de la plus parfaite des manières en Jésus, par Jésus, pour Jésus. La meilleure façon d’aimer Jésus, c’est d’aimer Marie qui n’existe et ne vit pour rien d’autre que pour cela : l’amour et la gloire de Dieu.

Tous nous avons été formés sur le modèle de Marie, notre mère. Dieu a mis en Marie tous les trésors de la grâce, elle est comme un « océan de grâce » dit le saint père de Monfort. Dieu se complait en Marie, chef d’œuvre de sa création, voulue ainsi dans un même décret éternel avec son divin fils, inséparable de ce divin fils, toute relative à ce divin fils. Quand Dieu a fait et prédestiné les époux, les vierges, les religieuses, les prêtres, il a regardé Marie et les a faits à son image comme étant leur modèle : modèle de générosité et d’amour maternel; modèle de pureté, de dévouement, de prière, de pauvreté; modèle d’abnégation, de sacrifice, d’imitation de Jésus et de rayonnement de la grâce vers les autres, de médiation entre Jésus et les hommes et d’avocate entre les hommes et Dieu. Nous avons tous, selon notre état, été sous quelque rapport moulés en Marie et créés par Dieu en rapport à Marie. Nous devons refléter ses vertus et vivre intimement unis à Marie pour être plus intimement unis à Jésus et plus fidèles aux desseins d’amour de Dieu sur nous.


4. Rosaire et divinité de Jésus

Livre du R.P. Hugon

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La Transfiguration – Raphaël

La méditation du rosaire est la plus sûre et la plus facile pour nous unir à Dieu.  Le rosaire nous fait pénétrer dans l’intérieur même de la divinité. Faisons de toute notre vie, par le rosaire, un « pur et unique acte d’amour pour Dieu »

saint Thomas d’Aquin

Nous avons vu que le rosaire nous faisait entrer dans le cœur et l’âme de Jésus. Le rosaire nous fait aussi toucher sa divinité, dont toutes les parties de son humanité (âme, corps, facultés, actions) sont pénétrées de la manière la plus parfaite et la plus intime en vertu de l’union de ces deux natures dans la seule personne du Verbe. Dans chaque mystère, quand Jésus agit, c’est un Dieu qui agit. Nous pouvons voir physiquement les actions et les sentiments d’un Dieu. Entrons dans ces mystères jusqu’aux dispositions intérieures de Jésus au-delà des actions extérieures et efforçons-nous de les imiter. Un modèle plus parfait est impensable puisqu’il est Dieu même. Quelle grâce pour nous ! Quand nous faisons ceci ou cela (prières, lever, coucher, repas, travail, conversations, études, divertissements, sport…), le faisons-nous comme Jésus le ferait ? Le faisons-nous par amour pour Dieu ? Le faisons-nous avec une intention toujours pure de bien faire toutes choses ? Mon Dieu, aidez-nous à imiter Jésus car notre faiblesse est profonde. Sans vous, nous ne pouvons rien. Avec vous, nous pouvons tout.

Saint Thomas d’Aquin, que nous avons fêté ce mardi 7 mars, parlait de « déification » de l’homme et les auteurs spirituels aiment à parler « d’union transformante ». Y aspirons-nous et la désirons-nous, chacun dans l’état de vie (célibat, mariage, sacerdoce, vie religieuse) et les occupations qui sont les nôtres ? Le rosaire bien fait et bien médité nous aide à faire de notre vie un « pur et unique acte d’amour pour Dieu » comme aimait à le dire le même saint Thomas. Marie, mère de Dieu, priez pour nous.

Le rosaire, par les scènes sensibles, accessibles et vivantes qu’il met sous nos yeux, nous donne accès à l’infinité de Dieu.

Chaque mystère nous présente la vie intime des trois personnes divines et leurs décrets éternels : celui de l’Incarnation rédemptrice pour racheter les hommes, les réconcilier avec Lui, refaire l’homme à Son image (cette fois réellement avec un Homme-Dieu) pour restaurer l’humanité déchue en Adam (défigurée, dans laquelle l’image de Dieu s’était comme effacée). Les trois personnes peuvent alors redire comme dans la Genèse, et cette fois-ci d’une manière encore plus vraie : « Voici que l’homme est devenu comme l’un de nous. » (Genèse, III, 22.) : pensons-nous à assister à cette vie des trois personnes divines en méditant l’annonciation, la nativité ? Élevons-nous jusqu’aux cimes de la divinité.

Le rosaire nous montre la justice parfaite de Dieu qui ne faiblit pas. Jésus est accablé de souffrances, littéralement broyé. Il s’est substitué à nous pour souffrir et satisfaire pour nous, pour le désordre humainement irréparable causé par le péché. Il a expié en toute justice. Cependant le choix même du rachat et du sacrifice est un acte gratuit de pur amour et d’infinie miséricorde. La justice et la miséricorde se concilient admirablement en Dieu. Comment pourrions-nous encore vivre dans la tiédeur et le péché après une telle preuve d’amour ?

Le rosaire est un résumé de la Foi et à ce titre comme un commencement du ciel dès ici-bas. Par la Foi et par le rosaire, l’avenir (la gloire à laquelle sont appelés les élus et dont Jésus constitue le modèle dans sa résurrection et son ascension) existe déjà dans le présent. Cela doit nourrir notre espérance du ciel, embraser notre charité et faire grandir en nous le zèle pour le salut des âmes et la pratique des vertus (humilité, patience, obéissance, douceur, discrétion, force et abnégation dans la souffrance, pénitence et détachement des créatures, joie et paix intérieure…).


3. Rosaire et âme de Jésus : sa grâce

Livre du R.P. Hugon

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Le Rosaire est la vivante révélation de l’âme du Christ et de ses trésors divins.

Le Rosaire et la Sainteté – R.P. Hugon

Merveilles opérées par la grâce dans l’âme de Jésus. La grâce est un don surnaturel que Dieu infuse dans notre âme pour nous unir à lui et nous établir ses enfants bien-aimés. Elle est l’âme, le fondement, la source d’une seconde vie: le vie surnaturelle, ajoutée à la vie naturelle que Dieu nous a donnée. Cette grâce rayonne et s’implante dans nos facultés par les vertus surnaturelles : théologales (foi, espérance, charité) et morales (vertus cardinales : prudence, justice, force, tempérance, et leurs ramifications), et par les dons du Saint-Esprit (sagesse, intelligence, science, conseil, piété, force, crainte). Elle resplendit par des actes inspirés par ces vertus surnaturelles : les fruits du Saint-Esprit et les béatitudes évangéliques (esprit de pauvreté, douceur, pénitence, amour de la justice, miséricorde, pureté intérieure, amour de la paix, patience).

Cet organisme surnaturel suppose l’organisme naturel sur lequel il s’appuie et auquel il s’ajoute, mais il le dépasse et le transfigure pour faire participer l’homme à la nature de Dieu et le transformer en temple du Saint-Esprit. Toutes ces merveilles surnaturelles de la grâce se trouvent dans l’âme de Jésus au degré le plus parfait puisque plus on est près d’une source, plus on participe à l’abondance de ses flots. Or, l’âme de Jésus est si intimement unie à la divinité, source et océan de la grâce, qu’il n’en résulte qu’une unique personne, la personne du Verbe. Vertus naturelles, surnaturelles, dons, fruits et béatitudes, tout fleurissait avec plénitude et harmonie dans l’âme de Jésus. Si nous pouvions la voir, nous tomberions dans une extase d’admiration, d’ivresse et d’amour. Le Rosaire nous en donne un avant-goût.

Les Mystères du rosaire nous montrent les circonstances dans lesquelles l’âme pleine de grâce de Jésus se reflète. Dans chacun des mystères, la grâce laisse paraître à l’extérieur ses effets merveilleux et rayonne à travers le voile d’une chair transparente. Allons plonger et descendre amoureusement, plein de confiance et d’intelligente attention, dans l’âme de notre divin Sauveur, aux sources du salut et du bonheur. Âme de Jésus-Christ, Sanctifiez-moi !


2. Rosaire et âme de Jésus : sa science

Livre du R.P. Hugon

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Le rosaire nous met en présence de l’âme de Jésus et nous fait entrer dans l’âme de Jésus. Le rosaire nous fait acquérir la vraie science : celle de Dieu et de son plan d’amour pour nous, celle de la croix.


Jésus est plein grâce et de vérité, Plenum gratiae et veritatis, la plénitude de la sainteté et la plénitude de la science sont en son âme.

Dans les mystères et les scènes vivantes que le rosaire met sous nos yeux, Jésus connaissait déjà tout, passé présent futur, il pensait à nous, lisait dans notre esprit toutes nos pensées, dans nos cœurs tous nos sentiments, il savait d’avance nos ingratitudes, nos faiblesses, nos lâchetés. Malgré cela, il nous aimait, il s’offrait pour nous en pensant à chacun de nous (dans le sein de la sainte vierge, dans la crèche, au temple, jusque dans sa passion, sa résurrection, son ascension). Il connaissait aussi nos efforts, nos prières, nos désirs, notre dévotion au rosaire et la manière dont nous le récitons. Y pensons-nous ? Sommes-nous conscient que l’âme vivante de Jésus est omnisciente, présente lorsque nous prions ? Ayons un cœur pur, plein de confiance et d’amour envers Jésus.

Le rosaire nous fait participer à la science de l’âme de Jésus en nous y faisant entrer. Il est le résumé du plan de Dieu pour nous, de tout l’ordre surnaturel. Nous en goûtons la bonté, la gratuité, la grandeur et les sacrifices qu’il exige, accompagnés et éclairés par les enseignements de Jésus, ses jugements, ses volontés et sa compréhension totale de toutes les actions qu’il réalise (la vie cachée, 30 ans!! et comme nous sommes pressés, bornés, susceptibles, trop humains… le portement de la croix…) et qu’il a prévues par amour pour nous, pour nous sauver. Suivons-nous ces enseignements et posons-nous les mêmes jugements ? Comment vivons-vous les contrariétés, les manques d’égards, les souffrances ? Laissons-nous éclairer et porter par la science de Jésus. 


1. Le Rosaire est comme la révélation du Sacré-Cœur

Livre du R.P. Hugon

Dieu est la perfection infinie, la sainteté même, la beauté dans sa plénitude. Il a communiqué aux créatures des traits de ses divins attributs.


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Cette beauté divine se retrouve de la meilleure manière dans le Cœur de Jésus, idéal à l’image duquel Dieu a créé le nôtre. Contempler, admirer et comprendre le Cœur de Jésus tel qu’il est réellement et objectivement pour y mouler le nôtre, c’est comprendre les merveilles de la création et de la rédemption, de la grâce et du salut données gratuitement par les amoureuses libéralités du Sacré-Cœur malgré notre profonde et continuelle misère, c’est les accepter et les embrasser généreusement.

Le Rosaire nous révèle de la meilleure des manières ces beautés du Sacré-Cœur. Il nous montre le cœur de Jésus vivant, battant, agissant, avec ses sentiments et ses jugements (sur Dieu, sur les hommes, sur les autres créatures : les nôtres sont-ils conformes aux siens?)

Qu’il soit épanoui de tendresse et de joie (Mystères joyeux), abreuvé d’amertume (douloureux) ou triomphant (glorieux), il est toujours enivré d’amour.

La beauté se manifeste dans le Cœur de l’Enfant-Dieu, pur, tendre, livré tout entier pour notre salut, prêt dès les premiers instants de sa conception à souffrir par amour pour nous, pour racheter nos péchés et soutenir notre faiblesse. On y voit l’ami fidèle qui sourit à nos joies, répond à nos pleurs, essuie nos larmes. Comment répondons-nous à tant d’amour ? Saisissons-nous dans les mystères du rosaire cette immensité d’amour du Sacré-Cœur ? Ne sommes-nous pas ingrat, aveugle ?

Dans sa passion, Jésus manifeste une force et un héroïsme d’amour qui le fait se livrer tout entier aux douleurs et aux humiliations les plus terrifiantes pour le moindre des hommes : et un Dieu vit cela volontairement pour nous ? En sachant cela dès l’origine, en s’y préparant patiemment ? Mystère insondable qui  nous révèle l’immolation totale de Dieu pour nous, l’agonie du Cœur débordant d’un amour incompréhensible à l’œil terrestre et qui se vide jusqu’à la dernière goutte pour nous sauver.

Sacré-Cœur de Jésus, faites que je vous connaisse mieux, faites que je réponde généreusement à vos appels pressants, faites que je me détache de tout ce qui n’est pas vous et que je ne désire que vous.

R.P. Édouard Hugon : Le Rosaire est comme la révélation du Sacré-Cœur

Le Rosaire et la Sainteté – Avant propos

Livre du R.P. Hugon

« Le rosaire est la dévotion distinctive des vrais catholiques »

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Le rosaire est né dans l’ordre de saint Dominique (les frères prêcheurs ou « dominicains ») au XIIIe siècle. Il est une invention de Marie, donc une invention d’amour de Dieu, un moyen de mieux connaître et aimer Dieu, Marie étant comme une « relation à Dieu » nous dit saint Louis Marie Grignon de Montfort.

Il y a une analogie entre les sacrements, invention de Jésus, et le rosaire, invention de Marie : les deux unissent intimement et inséparablement un aspect sensible (pour le rosaire, la récitation vocale) adapté à notre nature corporelle, et un aspect divin, surnaturel qui élève et sanctifie nos âmes en les unissant à Dieu.

Le rosaire embrasse le temps et l’éternité : il contient les insondables mystères qui sont le centre de tous les siècles et de toute l’histoire du salut : il commence au ciel et dans l’éternité par le mystère de l’incarnation, il se termine au ciel et dans l’éternité par les mystères de l’ascension de Jésus et du couronnement de Marie.

Le rosaire est comme le résumé de tout le christianisme : la trinité, l’incarnation, la sainte vierge, la vie cachée, la vertu, la passion, la souffrance, les fins dernières : le dogme, la théologie, la morale qui prient et qui adorent, une école d’intelligence et de sainteté, accessible aux plus humbles.

La question sociale elle-même est résolue par le Rosaire, comme Léon XIII le prouve éloquemment. Pourquoi les nations ont-elles frémi, pourquoi ces secousses qui troublent la paix des sociétés ? A cela il y a trois causes, dit le Souverain Pontife. La première, c’est l’aversion pour la vie humble et laborieuse, et le remède à ce mal se trouve dans les Mystères joyeux ; la seconde, c’est l’horreur de tout ce qui fait souffrir, et lé remède à ce mal se trouve dans les Mystères douloureux ; la troisième, c’est l’oubli des biens futurs, objet de notre espérance, et le remède à ce mal se trouve dans les Mystères glorieux.

Le rosaire nous révèle l’auteur de la sainteté, les modèles de la sainteté, et nous enseigne la pratique de la sainteté.

D’où le plan du livre :

  1. Le Rosaire et l’auteur de la sainteté : Jésus.
  2. Le Rosaire et les modèles de la sainteté : Marie et Joseph.
  3. Le Rosaire et la pratique de la sainteté.
R.P. Édouard Hugon : Le rosaire et la sainteté

La prière des mamans pour les vocations à Lu Monferrato (Italie)

La Sainte Eglise traverse une tempête effroyable, une crise de la foi sans précédent. Cette situation affecte aussi grandement les vocations : chute vertigineuse des vocations sacerdotales et religieuses, et crise de formation des prêtres, des religieux et des religieuses. Voici une histoire pleine d’espoir sur l’efficacité de la prière et sur la confiance en Dieu pour les vocations. 

La prière des mamans de Lu Monferrato pour les vocations, à méditer : “Mon Dieu, faites qu’un de mes fils devienne prêtre ! Je veux vivre moi-même en bonne chrétienne. Je veux conduire mes enfants au Bien pour obtenir la grâce de pouvoir Vous offrir, Seigneur, un saint prêtre”.

La petite bourgade de Lu en Italie du nord est une localité qui compte quelques milliers d’habitants et qui se trouve dans une région rurale à 90 km à l’est de Turin. Cette petite ville serait restée inconnue si en 1881 quelques mères de famille n’avaient pris une décision qui allait avoir de “grandes répercussions”.  Plusieurs mamans portaient dans leur cœur le désir de voir un de leurs fils devenir prêtre ou frère, ou une de leurs filles s’engager totalement au service du Seigneur. Elles commencèrent donc par se réunir tous les mardis pour l’adoration du Saint Sacrement, sous la direction de leur curé, Mgr Alessandro Canora, et à prier pour les vocations. Tous les premiers dimanches du mois, elles communiaient à cette intention. Après la messe toutes les mamans priaient ensemble pour demander des vocations sacerdotales. Grâce à la prière pleine de confiance de ces mamans et à l’ouverture de cœur de ces parents, les familles vivaient dans un climat de paix, de sérénité et de piété joyeuse qui permit à leurs enfants de discerner leur vocation beaucoup plus facilement.

Quand le Seigneur a dit : “Beaucoup sont appelés, mais peu sont élus” (Mt 22,14), il faut le comprendre ainsi : beaucoup seront appelés, mais peu y répondront. Personne n’aurait pensé que le Seigneur exaucerait avec autant de largesse la prière de ces mamans. De cette bourgade sont issues 323 vocations à la vie consacrée (trois cent vingt trois !): 152 prêtres (et religieux) et 171 religieuses appartenant à 41 congrégations différentes. Beaucoup de ces jeunes gens rejoignirent les Salésiens : la congrégation fondée par saint Jean Bosco à Turin en 1859. Don Bosco s’était en effet rendu à Lu quatre fois dans sa vie et sa spiritualité imprégnait la bourgade. Dans certaines familles il y eut même quelquefois trois à quatre vocations. L’exemple le plus connu est celui de la famille Rinaldi. Le Seigneur appela sept enfants de cette famille. Deux filles entrèrent chez les sœurs salésiennes et, envoyées à Saint Domingue, elles furent de courageuses pionnières et missionnaires. Parmi les garçons, cinq devinrent prêtres salésiens. Le plus connu de ces cinq frères, Filippo Rinaldi fut le troisième successeur de Don Bosco.

Saint Jean Bosco et les enfants de son oeuvre

Le cardinal Vaughan raconte que pendant 30 ans sa mère a passé une heure par jour de 17 à 18h devant le Saint-Sacrement à implorer Dieu de lui donner des enfants consacrés à Son service. Elle aimait beaucoup parler en famille de la dignité des prêtres et de leur ministère pour le salut des âmes. Elle eu quatre filles religieuses, deux religieux, un prêtre diocésain, un évêque, un archevêque et le cardinal Vaughan. 

Tous les 10 ans, un grand rassemblement se faisait à Lu avec les survivants de ces vocations éparpillés aux quatre coins du monde (voir la photo ci-contre de 1946). Ainsi, il y eu chaque année pendant 50 ans de nombreuses “première messe”, alors qu’il n’y en avait aucune dans les villages voisins.

Derrière chaque prêtre il y a toujours une mère, qui le plus souvent a été aussi à l’origine de la vocation sacerdotale ou religieuse de son enfant. On peut citer le témoignage ému de saint Augustin dans les Confessions : “Par les prières de ma mère, Votre fidèle, qui pleurait sur mon âme plus encore que ne pleurent les mères sur le corps de leur enfant décédé, Vous avez étendu votre main du Ciel et Vous avez tiré mon âme de ces ténèbres impénétrables… Ma chère mère, Votre servante, ne m’a jamais abandonné. Elle m’a mis au monde avec son corps à cette vie temporelle et avec son cœur à la vie éternelle. Ce que je suis devenu et de quelle manière, je le dois à ma mère”. Derrière la conversion, le sacerdoce et l’épiscopat du saint d’Hippone on devine les larmes incessantes de sainte Monique qui n’a jamais abandonné son fils.

L’histoire de Lu nous montre également l’importance de la foi chrétienne prêchée et authentiquement vécue au quotidien par les parents, de l’éducation des enfants à la piété et la pureté de cœur, dans la docilité de l’esprit et la joie simple, dans l’effort persévérant et le zèle des âmes, dans l’éloignement de l’esprit du monde. 

«Donnez-moi des mères vraiment chrétiennes et je sauverai le monde qui s’enlise», disait Saint Pie X.

Voici la prière que nous proposons aux mères de réciter à cette intention : 

Mon Dieu, faites qu’un de mes enfants devienne prêtre, religieux ou religieuse ! Je veux vivre moi-même en bonne chrétienne. Je veux conduire mes enfants au Bien pour obtenir la grâce de pouvoir Vous offrir, Seigneur, un saint prêtre, un saint religieux, une sainte religieuse.

Samuel C.

Comment prier le chapelet

« Priez le chapelet tous les jours pour obtenir la paix pour le monde et la fin de la guerre »

« Je veux que vous récitiez le chapelet tous les jours ».

la Sainte Vierge aux trois petits bergers de Fatima, le 13 mai 1917

Réciter un chapelet consiste à méditer 5 des 15 mystères du Rosaire. Chaque mystère correspond à une phase de la vie de Notre Seigneur Jésus-Christ et de sa sainte Mère la Vierge Marie.
Méditer consiste à visualiser ses mystères, considérer les grâces et les mérites qui y sont exprimés et faire fructifier en nous la connaissance et l’amour de Dieu.

Mystères JoyeuxMystères DouloureuxMystères Glorieux
Lundi et JeudiMardi et VendrediMercredi, Samedi et Dimanche

Pendant la méditation de chaque mystère on dit 1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, un Gloire au Père et une prière de Fatima.


Ave

Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles est béni.
sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous pauvre pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Ainsi soit-il.

Pater

Notre Père qui êtes aux cieux, que Votre nom soit sanctifié, que Votre règne arrive, que votre volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. Donnez nous aujourd’hui notre pain de chaque jour, pardonnez nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensé et ne nous laissez pas succomber à la tentation mais délivrez nous du mal. Ainsi soit-il.

Gloria Patri

Gloire soit au Père, au Fils et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Prière de Fatima

Ô mon bon Jésus, pardonnez nous nos péchés, préservez nous du feu de l’Enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, secourez surtout celles qui ont le plus besoin de Votre sainte miséricorde. Ainsi soit-il.


À chaque mystère, nous pouvons demander un fruit spirituel comme ceux ci-dessous :

Mystères joyeux

1. L’Annonciation et l’incarnation

Fruit de ce mystère : l’humilité

2. La Visitation

Fruit de ce mystère : la charité envers le prochain

3. La Nativité

Fruit de ce mystère : le mépris des biens du monde et l’amour de la pauvreté

4. La présentation de Jésus au temple

Fruit de ce mystère : la pureté et l’obéissance

5. Le recouvrement de Jésus au Temple

Fruit de ce mystère : rechercher la volonté de Dieu en toute chose


Mystères douloureux

1. L’agonie de Notre Seigneur Jésus-Christ au jardin des Olivers

Fruit de ce mystère : la contrition de nos péchés

2. La flagellation de Notre Seigneur Jésus-Christ

Fruit de ce mystère : la mortification de notre chair

3. Le couronnement d’épines

Fruit de ce mystère : la mortification de notre volonté et de notre amour-propre

4. Le portement de Croix

Fruit de ce mystère : la patience dans les épreuves

Gabriel_Metsu_-_Crucifixion

5. La crucifixion de Notre Seigneur Jésus-Christ

Fruit de ce mystère : le don de soi à l’oeuvre de la Rédemption


Mystères glorieux

La Résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ

1. La Résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ

Fruit de ce mystère : une plus grande foi

L'Ascension de Jésus-Christ

2. L’Ascension de Notre Seigneur Jésus-Christ

Fruit de ce mystère : un plus grand désir du Ciel

La Pentecôte

3. La Pentecôte

Fruit de ce mystère : la charité et le zèle apostolique

L'Assomption de la Ste Vierge

4. L’Assomption de la Très Sainte Vierge au Ciel

Fruit de ce mystère : la grâce de faire une bonne mort

Le Couronnement de la Vierge par Diego Vélasquez, XVIIe siècle

5. Le couronnement de la Sainte Vierge

Fruit de ce mystère : une plus grande dévotion envers une si bonne Mère