Qui sommes-nous

Le site a été lancé en 2021 par un groupe de jeunes catholiques non una cum, c’est à dire convaincus que le Saint-Siège est vacant au moins depuis le 7 décembre 1965, date de la promulgation lors du concile Vatican II d’une doctrine condamnée par l’Église (la déclaration « Dignitatis Humanae » sur la liberté religieuse). En plus de cette déclaration, tous les documents de Vatican II posent problème d’un point de vue doctrinal, et, au delà des textes, les réformes liturgiques et disciplinaires, ainsi que les agissements publics de ceux qui sont considérés par la plupart comme Papes, doivent nous faire conclure qu’ils n’ont pas reçu l’autorité pontificale, quelle que soit la validité de leur élection. Le fait qu’ils soient réputés Papes auprès d’une majorité de catholiques n’y change rien. Quant à savoir comment une telle situation peut être possible du point de vue de la foi en l’indéfectibilité de l’Eglise catholique, nous nous en tenons à l’explication proposée par le théologien dominicain Michel-Louis Guérard des Lauriers dès 1973, et publiée dans les « Cahiers de Cassicicacum » entre 1979 et 1981 : il ne s’agit, ni plus ni moins, que de l’explication thomiste d’état actuel de l’autorité dans l’Eglise.

Nous précisons notre position sur le sujet par souci d’honnêteté, ainsi on ne nous accusera pas d’avoir trompé les visiteurs. Mais nous ne vivons pas pour et par cette « position » et les querelles qui en découlent : nous cherchons simplement, et c’est la motivation qui nous fait tenir cette position, à rester entièrement catholiques dans un monde qui ne l’est plus du tout, dans un monde où la « hiérarchie ecclésiastique » a trahi les dogmes et l’Esprit qui avaient vivifié l’Église pendant près de deux mille ans. Le problème de Vatican II et du nouveau « clergé » n’est pas d’ordre purement prudentiel ou pastoral : il est véritablement d’ordre doctrinal, et de cette perversion doctrinale découlent toutes les déviations et scandales au sein de l’épiscopat français, de l’épiscopat du monde entier, et, en dernière instance, chez ceux qui sont censés êtres Papes, qui non seulement sont complices des désordres de leurs inférieurs, mais peuvent se livrer publiquement aux mêmes déboires, en paroles ou en actes. On peut le dire sans exagération : suite à Vatican II, c’est une nouvelle religion, une religion « humanitaire » relativiste, qui est pratiquée et enseignée sous le nom du catholicisme, dans la plupart des lieux de culte et d’enseignement censés être catholiques.

Plusieurs articles sur le site traiteront de cette question et nous permettront d’exposer plus en détails les raisons pour lesquelles nous soutenons ce constat de la vacance du Siège, le caractère hétérodoxe de Vatican II, et les conséquences pratiques qui en découlent pour les catholiques.

Mais ce que nous voulons exposer et défendre avant tout, c’est la beauté et la grandeur de la religion catholique, avec le souhait que ceux qui ne la connaissent pas apprennent à la comprendre et à l’aimer, que ceux qui la connaissent mal à cause de la confusion conciliaire la redécouvrent dans sa pureté, et que ceux qui la connaissent et la pratiquent déjà apprennent à la mieux connaître et à l’aimer davantage. Dans un monde gangrené par cette nouvelle et fausse religion conciliaire, il nous apparaît important de témoigner du trésor inestimable que nous avons reçu. Ce trésor, c’est la foi catholique et toute la vie chrétienne qui en découle : la spiritualité, la morale, la liturgie, les pratiques de piété… tout ce qui a été cru et pratiqué par les catholiques dans la suite des siècles. Que Dieu nous garde de ne rien ajouter ou enlever à ce dépôt précieux de la foi, trésor transmis par l’Église depuis sa création et qui a été malheureusement déformé, trahi ou tout simplement oublié par les générations présentes de catholiques.

Pour pallier un tant soit peu ces déformations, trahisons et oublis, nous voulons dans la mesure du possible partager et faire connaître la religion catholique dans toute sa pureté. Dans un monde où la religion est devenue pour la plupart une affaire de sentiment, d’expérience personnelle et de mouvements aveugles du subconscient, nous attachons une importance toute particulière à l’exposition des raisons de la foi : si nous sommes catholiques, c’est parce que nous sommes convaincus par la raison que le catholicisme est la vérité dans le domaine religieux, l’unique vérité, et qu’il n’y a pas de salut en dehors de l’Église catholique. Ce caractère « intégriste » de notre foi n’est pas dû à la dureté de notre tempérament, à la fantaisie de notre goût ou à l’immaturité de notre entendement : il découle simplement de l’usage de la raison appliqué à la question religieuse. C’est, à l’inverse, le relativisme religieux qui est déraisonnable, et sur ce site nous essaierons entre autres choses d’expliquer pourquoi.

Dans la défense de la foi catholique, un point en particulier fait l’objet de toute notre attention : c’est le dogme de l’infaillibilité pontificale et ses conclusions théologiques nécessaires. Aujourd’hui, l’immense majorité des catholiques ignore ou méprise ce dogme, ou certaines des conclusions qui doivent en découler, réduisant à presque rien l’infaillibilité du Pape et de l’Eglise, et faisant de la « tradition » ou bien du « consensus » des fidèles ou des théologiens la seule règle sûre de la foi, et se réservant de rejeter les enseignements magistériels qui lui déplaisent le plus : pour notre plus grande peine et confusion, c’est l’opinion la plus répandue parmi les catholiques qui ont eu le courage et la lucidité de s’opposer à Vatican II. Ils n’ont pas eu le courage et la lucidité d’admettre que Vatican II ne pouvait pas venir de l’Eglise et être ratifié par l’autorité pontificale. Pour nous il apparaît au contraire que l’infaillibilité pontificale, qui s’exerce jusque dans le magistère quotidien et ordinaire du Pape, est le roc sur lequel est bâti la doctrine catholique dans son ensemble, et sans lequel tout s’effondre, et que les opinions dites lefebvristes ou faillibilistes sont fausses et dangereuses du point de vue de la foi. Elles aboutissent de manière nécessaire au libéralisme et à toutes sortes de compromissions. C’est précisément parce que nous sommes « infaillibilistes », « romains » ou « ultramontains » que nous posons le constat de la vacance du Saint-Siège.

À ce jour, tous les contributeurs du site sont des convertis, qui ne sont pas nés dans une famille catholique ou bien qui n’ont connu le catholicisme que de manière déformée et superficielle chez les conciliaires. La plupart ont été baptisés à l’âge adulte. C’est en pensant à leur propre parcours, et à ce qu’ils auraient aimé trouver pendant qu’ils cherchaient la vérité, qu’ils rédigent les contenus sur l’apologétique.

Au-delà de l’apologétique pure, tous les contenus partagés s’efforcent de faire ressentir, comme expliqué plus haut, la beauté et la grandeur de cette religion catholique, qui « a reçu du Dieu du ciel la racine et le principe de tous ses dogmes », suivant la citation de Pie IX exposée sur la page d’accueil. Nous espérons de tout cœur que les lecteurs de passage pourront tirer un profit intellectuel et surtout spirituel de ce que nous partageons, et s’ils ont déjà la foi nous leur demandons en retour de bien vouloir prier pour les contributeurs du site.

Dans cette discussion sur les raisons de la foi, il nous apparaît tout aussi important d’exposer ces raisons en elles-mêmes que de répondre aux diverses objections contre la vérité du catholicisme, et éventuellement de démontrer la fausseté des doctrines concurrentes. Le contenu de ce site peut donc relever d’une apologétique descriptive (exposition de raisonnements et de preuves), défensive (réponse aux objections) ou offensive (critique d’une doctrine adverse). Une belle part sera faite à des sujets débattus et controversés entre catholiques aujourd’hui. Nous aborderons également des sujets d’histoire religieuse ou civile, pourvu qu’ils soient utiles pour éclairer certaines de ces questions.

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