L’abstinence consiste à nous priver de viande durant une période donnée. Il ne faut pas confondre l’abstinence, qui ne concerne que la nourriture, avec la continence, qui concerne les relations conjugales. Tout comme le jeûne, l’abstinence est un sacrifice : nous refusons une chose que nous désirons pour faire la volonté de Dieu. C’est l’inverse du péché, par lequel nous acceptons une chose que nous désirons contre la volonté de Dieu.
L’abstinence est par conséquent une pénitence qui permet d’expier nos péchés, de nous détacher des choses matérielles et de nous rendre plus spirituels en fortifiant notre volonté et en portant notre attention sur les biens surnaturels – ne serait-ce qu’en nous rappelant, chaque jour d’abstinence, que Dieu est bien le maître, que les lois de son Eglise s’imposent à nous pour notre bien, et que nous devons faire sa volonté plutôt que de céder à nos envies déréglées.
Dans sa sagesse et son amour, l’Eglise nous prescrit donc des jours d’abstinence pour nous aider à nous sanctifier. Comme l’abstinence est moins difficile que le jeûne, elle est obligatoire dès 7 ans, et jusqu’à la mort :
En effet, la loi de l’abstinence nous impose l’abstention de la viande. Par viande, on entend la chair des animaux à sang chaud (bovins, ovins, volaille, oiseaux) et non la chair des animaux à sang froid (poissons, escargots, grenouilles, huîtres, écrevisses…), qui n’est pas interdite. La loi de l’abstinence oblige sous peine de péché grave tous ceux qui ont 7 ans révolus (code de droit Canon de 1917) et qui ne sont pas excusés pour une raison grave (il n’y a rien d’autre à manger, la santé ne nous le permet pas, notre hôte nous sert de la viande et la refuser causerait un mal plus grand que de la manger, etc.) ou une dispense légitime (en l’absence actuelle d’autorité dans l’Eglise, aucune dispense ne peut être donnée).
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