Extrait du livre « Rosaire et Sainteté » du R.P. Hugon
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Le Père Hugon s’adresse ici tout spécialement aux religieux. Cependant, Dieu nous appelle tous à la perfection et nous sommes tous tenus de pratiquer l’esprit des conseils évangéliques d’obéissance, de pauvreté et de chasteté selon notre état. Les quatrième (obéissance), sixième et neuvième (chasteté), septième et dixième commandements (pauvreté d’esprit contre l’avarice) ne prescrivent pas autre chose. La pratique de ces vertus et l’observation de ces commandements nous détournent et nous préservent de l’orgueil, des concupiscences de la chair (luxure) et des yeux (avarice) pour nous pousser à réaliser toujours plus parfaitement et dans tous les champs de notre vie le premier de tous les commandements qui résume tous les autres et définit la perfection chrétienne ici-bas :
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, et de tout ton esprit. C’est là le plus grand et le premier et le premier commandement. Mais le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Dans ces deux commandements sont renfermés la loi et les prophètes »
Matthieu: 22, 35-40
Nous devons tous désirer tendre sans cesse à la perfection de l’amour dans la perfection du sacrifice. Notre-Seigneur nous a aimés par le sacrifice. Nous devons répondre par le sacrifice de notre volonté propre, de nos ambitions déréglées, de nos affections désordonnées qui entravent l’acte d’amour de Dieu que doit constituer chaque instant de notre vie. Cela implique de notre part une volonté ferme d’éviter tout péché véniel délibéré. Sans jamais nous décourager, nous devons nous relever en mettant notre confiance en Dieu qui nous a livré son Fils par amour pour nous. C’est dans notre vie quotidienne que doit se manifester cette sainteté et y fleurir.
Le Rosaire bien fait nous donne un moyen admirable d’atteindre cette perfection de l’amour dans la perfection du sacrifice. Nous y admirons Jésus comme le modèle parfait de la sainteté, de l’homme vraiment religieux qui a Dieu pour principe et pour fin et qui fait tout dans une dépendance absolue et toute amoureuse à l’égard de son Père, pour réparer la faute originelle et nos désordres qui proviennent au contraire d’un désir d’absolue indépendance, nous détournant du Dieu trois fois saint, de la Bonté Infinie, de notre Créateur et Seigneur.
Dès l’Incarnation, Jésus accepte de prendre la nature humaine limitée, fragile, souffrante, lui qui en tant que Dieu est infini et parfait, tout-puissant, bienheureux. Retrouvé au temple, il était tout entier aux affaires de son Père. En portant la Croix et en y étant attaché pour y expirer, Jésus s’offre pour rétablir le sacrifice d’adoration dû à Dieu, il pense à rétablir la justice entre les hommes et Dieu et à tous les biens extraordinaires qui découleront de ce sang : l’Église, les sacrements, les saints, la profusion de la grâce et la glorification de Dieu.
Dans tous les mystères on voit Jésus pauvre, Jésus obéissant, Jésus vierge, modèle parfait de l’accomplissement de la volonté de Dieu. Nous pourrions résumer sa vie ainsi : Mon Père, que votre volonté soit faite, non la mienne.
Marie l’a parfaitement accompagné : qu’il me soit fait selon votre parole. Ayons donc un vif désir de la perfection en vue du bonheur éternel. Demandons constamment dans nos prières la grâce de tendre vers cette perfection. Laissons-nous guider par les exemples du Rosaire en suivant Jésus qui est notre voie et notre vie.
Laissons Marie nous prendre par la main et nous conduire à son divin Fils, elle qui est vraiment tout à Dieu et n’a jamais commis le moindre péché véniel.
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