Le jeûne consiste à sacrifier une partie substantielle de notre alimentation durant une période donnée. Le jeûne est un sacrifice : nous refusons une chose que nous désirons pour faire la volonté de Dieu. Il est l’inverse du péché, par lequel nous acceptons une chose que nous désirons contre la volonté de Dieu.
Ainsi, le jeûne nous fait reconnaître la souveraineté de Dieu et nous permet d’expier nos péchés passés par la pénitence. De nombreux peuples ont compris le sens qu’avait la privation volontaire des biens terrestres pour réparer l’abus des jouissances déréglées de ces mêmes biens auprès de Dieu, qui nous les a confiés pour en faire bon usage.
Le jeûne nous rend plus spirituel, en nous détachant des biens matériels et en nous attachant aux biens surnaturels pour contrer les effets du péchés originels qui nous inclinent au vice. Le jeûne nous permet en effet de mortifier nos passions et de fortifier nos vertus. Il contribue à garder sain son corps, à donner davantage de vigueur à sa volonté, de façon à ce qu’elle puisse dompter les passions pour ne plus en être esclave et s’en servir pour le bien. Le jeûne réprime les vices, élève l’esprit, confère la force et mérite la récompense (Préface des Messes du Carême).
En jeûnant, nous imitons Jésus-Christ qui jeûna 40 jours et 40 nuits au désert pour nous montrer l’exemple. Le jeûne est loué dans l’Ancien Testament (Tobie XII, 8; II Rois XII, 16; Judith VIII, 6; Joël II, 12; Esther XIV, 2; II Machabées XIII, 12) comme dans le Nouveau Testament (Matthieu VI, 16-18 et XIV, 15: Actes XIII, 2-3; II Cor. VI, 5 et XI, 27).
Les règles du jeûne sont différentes en fonction des lieux et ont connu des évolutions importantes au cours du temps. Cependant, le jeûne et la pénitence ont toujours été et seront toujours nécessaire pour notre Salut. C’est pourquoi l’Eglise, dans sa grande sagesse et son immense amour, nous impose des jeûnes et des pénitences.