Vatican II est une révolution dans l’Eglise. Ce concile enseigne des doctrines qui contredisent l’enseignement de l’Eglise catholique et qui ont toujours été condamnées comme contraires à la foi. Vatican II se propose donc d’imposer une nouvelle religion au sein de l’Eglise, qui s’oppose à la religion catholique et constitue une rupture substantielle avec le passé. Cette rupture est aujourd’hui reconnue par toutes les personnes de bonne foi: ceux qui résistent à Vatican II comme ceux qui soutiennent Vatican II. La doctrine, la morale et la liturgie issues de Vatican II ont remplacé la doctrine, la morale et la liturgie catholiques dans toutes les paroisses, tous les lieux de culte et d’enseignement catholiques, toutes les structures de l’Eglise. En bref, c’est le problème pratique fondamental de Vatican II: le catholicisme n’est plus enseigné dans les endroits où il devrait l’être ! Pour rester catholique, il n’y a donc pas d’autre issue que de rejeter Vatican II et de fuir les lieux où sa nouvelle doctrine est enseignée.
Erreurs enseignées par Vatican II:
- l’œcuménisme (décret Unitatis Redintegratio, 21 novembre 1964)
- la collégialité, ou diminution de la primauté pontificale (constitution dogmatique Lumen gentium, 21 novembre 1964)
- le dialogue interreligieux (déclaration Nostra Aetate, 28 octobre 1965)
- la liberté religieuse (déclaration Dignitatis Humanae, 7 décembre 1965)
- la dialogue avec le monde sécularisé (constitution Gaudiem et Spes, 8 décembre 1965)
Vatican II crée donc un grave problème de conscience aux catholiques :
1° comment est-il possible que l’Eglise catholique se contredise, alors qu’elle est divine et que « les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle » (St Mt, 16, 18) ? Attribuer cette contradiction à l’Eglise, ce serait l’attribuer à Jésus-Christ, qui en est le Chef et qui l’assiste continuellement. Pendant 2000 ans, les catholiques ont accueilli son enseignement comme venant de Dieu, comme étant préservé de toute erreur, comme constituant le rempart de la vérité et la porte du salut. Que faire si elle semble se démentir sur la foi et la morale ? Où est la vérité ? avant ou après ? La réponse est que l’Eglise ne peut pas se contredire sur la foi et la morale, et que la vérité se trouve donc avant Vatican II. Le fidèle, face aux énormités de Vatican II, doit conserver la foi et par conséquence logique rejeter Vatican II.
2° par conséquent, s’il est impossible, en bonne conscience, d’adhérer à Vatican II, quel est le statut des personnes qui ont promulgué Vatican II ? Est-il possible qu’un pape enseigne de telles erreurs à toute l’Eglise ? Les papes depuis Vatican II sont-ils légitimes ? Faut-il leur obéir ? La réponse est qu’un pape, chef de l’Eglise, ne peut pas enseigner des erreurs précédemment condamnées sur la foi et la morale. S’il le fait, c’est un signe certain qu’il n’est pas pape. Il ne faut ni lui obéir, ni lui désobéir (car il n’a aucune autorité), il faut l’ignorer.
Pour résumer :
1° si on tient pour certain que la religion catholique est la seule vraie religion (ce que démontre l’apologétique) ;
2° si on fait preuve de bonne foi en acceptant la réalité telle qu’elle est ;
3° si on accepte par conséquent dans son intégralité l’enseignement de la religion catholique, sans faire aucune concession ;
Alors il n’y a qu’une seule solution possible : Vatican II n’est pas une œuvre de l’Eglise catholique et ceux qui l’ont promulgué et continuent à l’imposer ne sont pas papes.
Toutes les autres solutions proposées, sans exceptions, impliquent :
- soit de nier que la religion catholique est la seule vraie religion : c’est le cas 1° des partisans de Vatican II qui pensent qu’on peut se sauver dans toutes les religions, 2° des apostats qui ont renié la foi et quitté l’Eglise ;
- soit de ne pas faire preuve de bonne foi en refusant la réalité telle qu’elle est : c’est le cas des « herméneutes de la continuité » qui défendent corps et âme qu’il n’y a ni rupture ni contradiction entre l’enseignement de l’Eglise catholique et le nouvel enseignement de Vatican II ;
- soit de refuser tel ou tel point de l’enseignement de la religion catholique : c’est le cas des traditionalistes qui nient l’infaillibilité pontificale ou la diminuent tellement qu’ils la vident de son sens. Ils admettent la contradiction mais disent que le pape peut se tromper et donner du poison aux fidèles.
- 1° les traditionalistes plus « durs » disent qu’il faut reconnaître le pape tout en l’ignorant et en lui désobéissant, faisant tout comme s’il n’existait pas, ce qui est absurde ;
- 2° les traditionalistes les plus « mous » disent qu’il faut reconnaître le pape et lui obéir autant que possible, au moins extérieurement pour préserver une forme de légalité, mais continuent dans les faits à s’opposer (qui plus, qui moins) aux enseignements de Vatican II. Ces personnes ont tendance à se mentir à elles-mêmes et tentent de concilier l’inconciliable, ce qui les rapprochent de la catégorie des « herméneutes ».
Le véritable enjeu de Vatican II est le suivant : sommes-nous attachés à la vérité ? Prenons-nous la religion au sérieux ? Si la réponse est oui, la conclusion de la vacance formelle du siège apostolique s’impose. En attribuant l’erreur à l’Eglise, on remettrait en question la crédibilité de son fondateur. En remettant en cause la crédibilité de son fondateur, nous ne serions plus catholiques. Voulons-nous, oui ou non, suivre Jésus-Christ, totalement, entièrement, car il est Dieu, la Voie, la Vérité, et la Vie, et qu’il nous a sauvé sur la croix ? C’est le cœur du problème, alors posons-nous tous cette question. Prions, et réfléchissons.