Pourquoi être catholique plutôt qu’orthodoxe (6/7)


Raisons intrinsèques : pourquoi Dieu a institué la papauté


10- La monarchie est le gouvernement le plus parfait

Il est fort étonnant de voir que les partisans du schisme, qui sont généralement des admirateurs de la monarchie et spécialement de l’empire byzantin et des tsars russes, se transforment soudainement en démocrates outrés de la prééminence d’un homme sur les autres lorsqu’il s’agit de matières ecclésiastiques. Dans leur esprit, il est évident que le meilleur gouvernement, celui qui est le plus à même d’amener un peuple à l’unité et au bonheur, est la monarchie ; mais songer que Dieu ait pu instituer une Église monarchique leur semble, pour quelque raison mystérieuse, un outrage et un blasphème.

Charlemagne, par Louis-Félix Amiel.

Si les schismatiques étaient cohérents, cette admiration pour la monarchie dans l’ordre temporel devrait les pousser au moins à considérer dans l’abstrait l’intérêt de la “conception latine de l’Église”, qui n’est pas une folie arbitraire, pas plus que ne l’est une institution telle que l’empire russe, si on veut regarder les choses d’une manière purement pratique. Certains Russes en effet sont parvenus à apprécier l’histoire de la papauté sous cet angle, en proposant soit d’imiter la papauté en faisant du patriarche de Moscou une sorte de “troisième pape” comme le voudrait la théorie de la troisième Rome, soit en souhaitant rapprocher l’église russe du père de tous les chrétiens, le pape de Rome.

Il devrait être évident pour tous que Dieu, dans sa sagesse infinie, en établissant son Église comme société humaine assistée par le Saint-Esprit, ait prévu pour cette société le mode de gouvernement qui est le plus à même de lui procurer la paix, l’unité, la félicité et l’abondance des biens spirituels. On ne connaît pas de gouvernement plus parfait que la monarchie ; bien que celui-ci ait aussi ses défauts et dérives possibles comme tout gouvernement, il reste celui qui sied le mieux à la nature humaine pour un certain nombre de raisons.

Il est clair que la monarchie est le mode de gouvernement qui est le plus à même d’assurer l’unité des membres de la société : et ce sujet n’est pas d’une importance moindre, car l’unité de l’Église est un article de foi présent dans le symbole de Nicée. Comme l’explique Saint Thomas, et sans doute d’autres avant lui, ce qui est un par soi est plus à même de procurer l’unité : dans tout autre régime que la monarchie forte, l’unité est une sorte de construction contractuelle, voire de fiction légale, beaucoup plus fragile et sans cesse compromise par les factions et les intérêts particuliers.

La monarchie est aussi le régime le plus efficace pour la lutte contre les ennemis intérieurs et extérieurs : la prise de décision est rapide, le pouvoir en place a les moyens de faire appliquer les punitions ou d’organiser la défense face à une menace imminente. En temps de péril, les esprits sont rassurés par la présence d’un chef unique qui se porte responsable de la situation et coordonne les efforts des uns et des autres dans l’affrontement. Ainsi la république romaine se dotait parfois en temps de grave crise d’un dictateur, un monarque absolu possédant les pleins pouvoirs, et ce jusqu’à ce que la crise soit résolue : car en temps de crise, il n’est plus temps de discuter entre citoyens ou sénateurs, et seule la volonté d’un homme fort peut ramener les esprits à l’union.

La monarchie est encore le régime qui reflète le mieux, de par l’unicité du dirigeant, d’une part l’autorité de Dieu sur toutes choses, le monarque étant une image de Dieu sur terre et son représentant dans la limite des pouvoirs qui lui ont été attribués, d’autre part l’autorité du père dans la famille, la société civile étant un regroupement de familles et une extension de la société familiale. L’aspect impressionnant de la monarchie rappelle que son pouvoir vient de Dieu, et que l’on obéit au monarque comme on obéit à Dieu, dans tout ce qu’il commande de légitime. Son aspect paternel rassure, parle au cœur de tous les hommes, et rend l’obéissance plus humaine et plus douce que s’il fallait obéir à une institution froide et désincarnée.

C’est pourquoi Dieu a donné aux apôtres un chef, Pierre, et que ses successeurs héritent du pouvoir suprême sur l’Église, afin d’assurer son unité, de la protéger plus efficacement contre les dangers du monde, et d’assurer plus efficacement l’accomplissement de sa mission. L’autorité de Pierre est plus douce à accepter quand on prend le temps de réfléchir à ce qui a été dit ci-dessus : il n’y a rien de déraisonnable à penser que Dieu ait prévu pour son Église ce qu’il y a de meilleur pour toute société, une constitution monarchique. 


11- L’Église a besoin d’une autorité suprême pour résoudre ses conflits de juridiction et assurer son unité

Si l’unité de l’Église, présentée dans le Credo de Nicée comme une vérité de foi, doit être une réalité et non pas une pure fiction verbale, comme elle l’est actuellement dans la “communion orthodoxe” qui est continuellement en proie à de nouveaux schismes (et subsiste d’ailleurs actuellement dans un état complètement incertain, les différentes “églises autocéphales” ne s’étant pas prononcées clairement pour ou contre Constantinople ou Moscou dans le grand schisme qui la secoue depuis 2018 ), si l’unité de l’Eglise donc doit être une réalité, il faut qu’elle ait en elle-même, par constitution, un principe d’unité indiscutable et reconnu par tous comme tel. 

Election du Pape Pie II en 1458, par Pinturicchio.

Aux schismatiques qui disent que “la foi” seule est la pierre sur laquelle est fondée l’Église, le seul principe d’unité voulu par Dieu, l’histoire de l’Église répond que malheureusement, dans l’ordre pratique, il y a mille raisons pour lesquelles des chrétiens qui partagent la même foi, ou prétendent partager la même foi, peuvent être désunis et incapables de s’entendre dans l’ordre pratique. Afin que l’Église ne soit pas dans la désunion, Dieu lui a donné une constitution qui permette de trancher les conflits internes avec une autorité indiscutée : s’il n’y a pas un chef visible, un chef suprême, un chef constitutionnel, alors il n’y a aucun principe crédible de résolution des conflits. Ce principe vaut pour toutes les sociétés humaines : l’État, l’entreprise, l’association, la famille. L’Église est une société divino-humaine, et en son titre de société humaine elle n’échappe pas aux lois ordinaires de la nature humaine. 

Une constitution “collégiale” ou purement égalitaire entre les évêques n’est pas capable de produire l’unité, même en théorie. Mettons par exemple que deux évêques soient en conflit entre eux pour des questions de juridiction : si tous les évêques sont exactement égaux par constitution, qui peut imposer la justice et la paix entre eux ? Ils pourront toujours invoquer l’égalité épiscopale pour persévérer dans leur mauvaise volonté, et se séparer de l’Église universelle. Croire qu’il faut s’en remettre à la “bonne volonté” des uns et des autres pour faire fonctionner une société de manière égalitaire, en postulant un pouvoir égal entre plusieurs personnes à la tête de la société, c’est croire à des sottises. Croire qu’une autorité supérieure est nécessaire pour corriger les abus et imposer une direction, c’est l’enseignement de la sagesse et de l’histoire humaine. 

Les « orthodoxes » ont ainsi refusé de manière puérile le seul principe crédible de l’unité de l’Église, celui de la primauté du chef des Apôtres, imposée par Dieu lui-même et transmise au successeur de Saint Pierre l’évêque de Rome, ainsi que l’expliquait Saint Cyprien de Carthage qui semble condamner directement Photius et Michel Cérulaire, dans son traité sur l’unité de l’Église. 

Que proposent-ils en remplacement ? Ils proposent un système dans lequel une autorité supérieure (mais fortement limitée) se définit dans l’Église par coutume et par consentement général, en raison principalement du prestige politique de la cité dans laquelle se trouve le siège épiscopal : d’où une certaine primauté de Rome, “honorifique” disent-ils, tant que cette ville était la capitale de l’empire, puis une primauté de Constantinople, puis (disent les Russes) une primauté de Moscou. Ce système n’a aucun sens : car personne n’a véritablement l’autorité pour établir que Constantinople peut juger en appel ou ériger de nouveaux patriarcats, sous le prétexte qu’elle siège dans la capitale de l’empire, et cette prétention arbitraire peut être (et est) contestée à tout moment par d’autres nations qui jugeront que leur pouvoir politique est plus prestigieux, et que ce prestige leur donne comme par magie un certain nombre de droits ecclésiastiques. Il suffit de consulter les annales de la Serbie et de la Russie pour voir à quel point la “primauté de Constantinople” n’était pas prise au sérieux. Le schisme de 2018 ne fait que révéler au grand jour cette division qui existe de facto depuis des siècles.    

La simple constatation de la division continuelle et scandaleuse des schismatiques entre eux devrait faire naître, chez ceux d’entre eux qui ont encore des sentiments authentiquement chrétiens, un certain respect pour le principe de la papauté, et une oreille attentive aux arguments des catholiques sur ce sujet. Car qui se soucie réellement de l’unité de l’Église ne peut pas supporter de voir ces églises nationales se déchirer entre elles continuellement, et se baser pragmatiquement sur les principes qui l’arrangent le mieux, au lieu de chercher la vérité, pour aller dans le sens des passions politiques du moment.

Qui pourrait penser que Dieu, dans sa sagesse infinie, n’avait pas anticipé ce germe de division contenu dans la nature humaine déchue, et n’a pas en conséquence laissé à son Église un principe indiscutable d’unité et de catholicité, qui puisse permettre à tous les véritables chrétiens d’avoir la certitude d’être uni à la véritable Église, hors de laquelle il n’y a point de salut ?

La Tradition apostolique nous répond, de toute façon, que c’est bien ce que Dieu a fait. Mais la simple raison devrait nous pousser à dire, indépendamment même des Saintes Écritures et de l’enseignement des Pères, qu’il est plus raisonnable d’imaginer que Dieu lui-même ait instauré une primauté, plutôt que d’imaginer qu’il ait laissé les hommes, divisés par les différences nationales et linguistiques, se déchirer entre eux pour savoir qui doit avoir la primauté entre les évêques, ou vivre dans une totale désunion sans qu’il y existe nulle part sur terre une véritable Église universelle. 


12 – Les hommes ont besoin d’une autorité pour condamner les erreurs et trancher entre différentes opinions

Combien de siècles allons-nous encore débattre sur le véritable sens des versets de l’évangile concernant la primauté de Saint Pierre, ou d’autres sujets théologiques controversés ? Qui a autorité pour établir avec certitude quelle est la bonne interprétation des Saintes Écritures ? 

Pour les schismatiques, il n’y a pas de réponse claire à cette question. Ils diront en théorie que c’est “le consensus des Pères”, ou quelque chose de cet ordre, qui donne aux fidèles la certitude qu’un enseignement est vraiment l’enseignement de l’Église apostolique et pas simplement l’interprétation privée de certains docteurs.

Photographie du Pape Léon XIII en 1878. Ses nombreuses encycliques doctrinales ont marqué le magistère catholique.

En pratique, ce “consensus des Pères” est impossible à établir sur un grand nombre de sujets, et impossible à comprendre ou à connaître pour l’immense majorité des chrétiens. Car il n’est pas donné à n’importe qui d’avoir à sa disposition les œuvres intégrales de Saint Jean Chrysostome, de Saint Basile de Césarée ou de n’importe quel autre Père, dont beaucoup d’écrits ne sont pas traduits : connaître en profondeur la doctrine des Pères implique donc de maîtriser le grec et le latin. Être en mesure de compiler et de comparer les avis des différents Pères sur les différentes questions théologiques est un travail encore plus colossal et inaccessible au commun des mortels. Même dans la catégorie des “chrétiens érudits”, la connaissance des Pères est très souvent de seconde main, par le biais d’extraits, de commentaires et de traductions plus ou moins fiables. Il est déraisonnable de prétendre que la manière dont les chrétiens doivent connaître l’enseignement de l’Église est l’étude des Pères : cette étude n’est réservée qu’à une élite, or la doctrine de Jésus-Christ ne doit pas être réservée à une élite. 

Les schismatiques diront ensuite que l’enseignement infaillible de l’Église s’exprime, cette fois de manière accessible à tous, dans le Concile œcuménique. L’équivalent de l’infaillibilité pontificale chez les catholiques se trouverait, pour les “orthodoxes”, dans l’infaillibilité du Concile universel représentant le collège des Apôtres. Sauf que cette conception de la  “règle prochaine de la foi”, de la règle immédiate sur laquelle les chrétiens doivent s’appuyer pour avoir la certitude de croire en la véritable doctrine de Jésus-Christ, n’est pas beaucoup plus raisonnable que l’idée du consensus des Pères. 

En effet la réunion d’un Concile œcuménique est trop complexe et inhabituelle pour que ce Concile doive servir à l’Église comme de règle ordinaire de la foi. Il faut parvenir à réunir les évêques du monde entier, alors que ceux-ci sont désunis par des différences nationales et politiques, voire des différences théologiques qui rendent très difficile l’établissement d’un accord entre eux ; le simple fait de les convaincre de participer au Concile est difficile. Selon la conception même des schismatiques il est impossible qu’un Concile soit œcuménique si l’évêque de Rome n’y participe pas : c’est la raison pour laquelle il n’y a eu, d’après les schismatiques, que sept conciles œcuméniques et que l’Église est privée de cet enseignement infaillible depuis plus de 1200 ans, car il est depuis longtemps impossible de faire participer en même temps les évêques “orthodoxes” et l’évêque de Rome à un même concile.

Que doit faire l’Église lorsqu’une nouvelle controverse théologique émerge, et divise les évêques entre eux au point qu’il est impossible d’envisager un concile œcuménique ? Que doit faire l’Église lorsque cette controverse porte sur un sujet qui n’a pas fait l’objet d’un consensus des Pères ou d’un enseignement clair et explicite de leur part ? 

Les schismatiques, qui n’aiment pas l’Église en réalité s’ils sont formellement schismatiques, se moquent de cette désunion et adhèrent aux positions théologiques qui leur conviennent le mieux, en interprétant de manière intéressée certaines citations des Pères ou des Conciles, sans se soucier spécialement de plier leur esprit à une règle objective autre que leur raisonnement personnel. 

Seul le catholicisme propose à l’ensemble des hommes une règle de foi claire et facile d’accès : le successeur de Saint Pierre, ayant reçu “les clés du royaume des cieux”, la charge de “paître les agneaux et les brebis”, ainsi que celle d’affermir ses frères dans la foi, a reçu de Dieu un pouvoir spécial d’enseigner la véritable doctrine chrétienne sans possibilité de se tromper : il tranche infailliblement les controverses, ses définitions dogmatiques sont définitives, et le Concile tient directement de lui son infaillibilité. Celui qui veut savoir ce qu’est la véritable doctrine chrétienne doit consulter le catéchisme approuvé par Rome, et les enseignements dogmatiques des papes sur tout autre sujet. Ainsi, le catholicisme est la seule religion du monde qui possède un ensemble de doctrines qui sont, pour ses fidèles, absolument indiscutables et non susceptibles d’être interprétées de différentes manières, en vertu du principe de l’infaillibilité pontificale. Rien de tel n’existe dans les autres religions, ce qui pousse celles-ci à se reposer sur la notion de “consensus des savants”, mais personne n’a autorité pour établir en quoi consiste précisément ce consensus et quelle est sa portée, de telle sorte qu’il existe dans ces fausses religions des différences extrêmes d’opinions sur des sujets extrêmement importants.

En d’autres termes, seul le catholicisme a la prétention de proposer aux fidèles une doctrine certainement révélée par Dieu. 

Méditons ceci : est-il seulement possible de croire que Dieu, qui connaît la propension des hommes à se diviser et à tout interpréter selon leur intérêt propre, ou à déformer et méconnaître les enseignements véridiques à cause de la faiblesse de leur intelligence, ait laissé l’humanité perdue dans les ténèbres, sans moyen clair et fiable de savoir où se trouve la vérité sur Dieu et sur le salut éternel ?

Les faux chrétiens s’aviseront de répondre que Dieu n’a pas abandonné les vrais fidèles, et qu’il les éclaire directement par le Saint-Esprit (ce qui est la position protestante), ou par les Pères et les Conciles (position des schismatiques orientaux) ; sauf que les protestants se contredisent entre eux alors qu’ils prétendent être inspirés par le Saint-Esprit, et les schismatiques également se contredisent et se divisent entre eux sur des sujets très graves malgré leur attachement professé à “l’enseignement des Pères”. Ces règles de foi qu’ils proposent ne sont donc pas des règles de foi fiables. 

Même en l’absence de toutes les preuves historiques et patristiques sur l’autorité du pape en matière doctrinale, il serait la chose la plus raisonnable du monde de croire que Dieu, dans sa sagesse éternelle, ait prévu de donner à son Église une règle de foi sûre et infaillible, impossible à interpréter ou à discuter, accessible à tous, et prête à condamner en tout temps les nouveautés hérétiques sans avoir besoin du consentement ou de la présence de l’ensemble des évêques dispersés à travers le monde. S’il est vrai, certes, que l’enseignement unanime de l’Église dispersée à travers le monde est un enseignement infaillible, il est difficile de savoir exactement si un enseignement fait partie ou non de ce “magistère ordinaire et universel”, de sorte qu’il faut en pratique attendre qu’un pape définisse une doctrine pour que l’esprit d’un fidèle soit absolument fixé dans la certitude. 

Sans cette autorité infaillible incontestée, tout est susceptible d’être discuté et remis en cause, jusqu’au canon même de la Bible, qui a été fixé au IVe siècle par l’autorité du pape. Les lefebvristes qui rabaissent l’infaillibilité du pape et la réduisent aux seules définitions solennelles ne se rendent pas compte que beaucoup de doctrines dans lesquelles ils croient doivent être crues parce qu’elles ont été définies par les papes (et ce sans solennité particulière), pas parce qu’elles ont été crues “partout et toujours”, ce qui ne peut pas se dire de tous les dogmes chrétiens indifféremment (untel trouvera toujours un Père de l’Eglise ayant eu à l’époque une opinion contraire, etc.). “La Tradition” ne peut pas servir en soi de règle prochaine de la foi, car un simple fidèle ne peut pas savoir en un instant, de manière indubitable, en quoi consiste “la Tradition”. Il peut savoir en revanche, en un instant et de manière indubitable, en quoi consiste l’enseignement de l’Eglise à travers le catéchisme romain. Ainsi, la seule position cohérente sur l’infaillibilité de l’Eglise est la position dite ultramontaine, qui fait du magistère de l’Eglise enseignante et spécialement du magistère personnel Pape la règle prochaine de la foi : une règle claire et indubitable, qui met un terme au flot infini des discussions et des débats humains, et en dehors de laquelle tout est imprécis, confus et sujet à autant d’opinions qu’il existe d’hommes. 

Étant donné que la diversité des sentiments et des opinions est constitutive de la nature humaine déchue, il y aurait quelque chose d’impie à croire que Dieu aie laissé l’Église dépourvue d’un moyen efficace de trancher entre les différentes opinions pour savoir, à tout moment, quelle est la véritable doctrine divine. La simple méditation de ce problème peut suffire à convertir une âme au catholicisme, d’autant plus si elle constate que l’enseignement des papes à travers les siècles ne se contredit jamais et forme un ensemble de doctrines cohérentes et parfaitement reliées entre elles : c’est encore un “signe de Dieu”, qui n’est pas moins puissant que le signe des miracles physiques.



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