Pourquoi le latin est important ?

Le latin est la langue officielle de l’Eglise catholique en Occident, et, comme l’enseigne Pie XII, « l’Eglise a de sérieuses raisons pour conserver fermement, dans le rite latin, l’obligation pour le prêtre célébrant d’employer la langue latine » (discours aux participants du Congrès de liturgie pastorale, 1956).

  1. Unité : le latin est un signe d’unité avec le Siège de Pierre. Il permet de conserver l’intégrité et l’unité des dogmes. Il évite les erreurs auxquelles les traductions, sans cesse renouvelées, peuvent donner lieu. 
  2. Stabilité : le latin garantie l’immutabilité des dogmes puisque les mots, les formules et leur sens ne changent pas. Au contraire, les langues vernaculaires se modifient perpétuellement et profondément. « L’Eglise embrassant en son sein toutes les nations, et étant destinée à durer jusqu’à la fin des siècles, exige de par sa nature une langue universelle, immuable, non populaire » (Pie XI, Officiorum Omnium, 1922).
  3. Sacré : la langue et son usage varient selon les pays, les lieux et les situations (dialectes ou langues nationales, langages soutenu, informel ou familier, expressions, langages commercial ou juridique,  etc.). Il convient également que le culte religieux, chose sacrée, ait une langue propre qui corresponde à ses caractéristiques. C’est pourquoi il existe des « langues sacrées et séparées des autres par un choix divin, pour servir d’intermédiaire entre le ciel et la terre » (Dom Guéranger, Institutions liturgiques, 1841).
  4. Tradition : il est grand et beau que nous priions comme ont prié nos pères, avec les mêmes formules, les mêmes rites, la même langue. L’usage du latin dans la liturgie remonte très loin dans le temps, puisqu’avec l’hébreu et le grec, ce sont “les seules dont on se soit servi à l’autel” au cours des quatre premiers siècles (Dom Guéranger, Institutions liturgiques, 1841).
  5. Tous les hérétiques ont reproché à l’Eglise l’emploi, dans la liturgie, d’une langue inaccessible aux fidèles, et ont revendiqué l’usage du vernaculaire : les Vaudois, les Cathares, Wiclef, Huss, les protestants, les jansénistes, les vieux-catholiques. L’affirmation selon laquelle il est nécessaire « d’introduire l’usage de la langue vernaculaire dans les prières liturgiques est fausse, téméraire, perturbatrice des règles prescrites pour la célébration des mystères, cause facile de très nombreux maux” (Pie VI, Auctorem Fidei, 1794).

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