La loi de l’Eglise en ce qui concerne l’abstinence de la viande et le jeûne est très adoucie et facilitée par rapport à la rigueur du passé. Mais quelle est précisément la loi de l’Eglise en la matière?
Etant donnée l’absence de valeur de la Constitution Poenitemini par laquelle J. B. Montini (1966), qui n’avait pas l’Autorité Pontificale, réduit à deux les jours de jeûne, on doit se référer à la loi précédente.
Celle-ci se trouve dans le Code de Droit Canon, aux canons 1250-1254, modifiés par deux décrets de la Sacrée Congrégation des Rites (16 IX 1955) et de la Congrégation du Concile (25 VII 1957). Compte tenu de ces modifications, nous vous rappelons la loi actuelle pour les fidèles de rite latin (c’est à dire n’appartenant pas aux Eglises Orientales).
La loi du jeûne oblige tous les fidèles non excusés ou dispensés, dont l’âge se situe entre les 21 ans révolus et le commencement de la 60ème année. Le jeûne consiste à faire un seul repas par jour, mais deux petites collations, que les théologiens limitent à 60 grammes le matin et 250 grammes le soir, sont tolérées.
La loi de l’abstinence nous impose l’abstention de la viande. Par viande, on entend la chair des animaux à sang chaud (bovins, ovins, volaille, oiseaux) et non la chair des animaux à sang froid (poissons, escargots, grenouilles, huîtres, écrevisses…), qui n’est pas interdite. La loi de l’abstinence oblige sous peine de péché grave tous ceux qui ont 7 ans révolus (code de droit Canon de 1917) et qui ne sont pas excusés pour une raison grave (il n’y a rien d’autre à manger, la santé ne nous le permet pas, notre hôte nous sert de la viande et la refuser causerait un mal plus grand que de la manger, etc.) ou une dispense légitime (en l’absence actuelle d’autorité dans l’Eglise, aucune dispense ne peut-être donnée).