1. Le Rosaire est comme la révélation du Sacré-Cœur

Livre du R.P. Hugon

Dieu est la perfection infinie, la sainteté même, la beauté dans sa plénitude. Il a communiqué aux créatures des traits de ses divins attributs.


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Cette beauté divine se retrouve de la meilleure manière dans le Cœur de Jésus, idéal à l’image duquel Dieu a créé le nôtre. Contempler, admirer et comprendre le Cœur de Jésus tel qu’il est réellement et objectivement pour y mouler le nôtre, c’est comprendre les merveilles de la création et de la rédemption, de la grâce et du salut données gratuitement par les amoureuses libéralités du Sacré-Cœur malgré notre profonde et continuelle misère, c’est les accepter et les embrasser généreusement.

Le Rosaire nous révèle de la meilleure des manières ces beautés du Sacré-Cœur. Il nous montre le cœur de Jésus vivant, battant, agissant, avec ses sentiments et ses jugements (sur Dieu, sur les hommes, sur les autres créatures : les nôtres sont-ils conformes aux siens?)

Qu’il soit épanoui de tendresse et de joie (Mystères joyeux), abreuvé d’amertume (douloureux) ou triomphant (glorieux), il est toujours enivré d’amour.

La beauté se manifeste dans le Cœur de l’Enfant-Dieu, pur, tendre, livré tout entier pour notre salut, prêt dès les premiers instants de sa conception à souffrir par amour pour nous, pour racheter nos péchés et soutenir notre faiblesse. On y voit l’ami fidèle qui sourit à nos joies, répond à nos pleurs, essuie nos larmes. Comment répondons-nous à tant d’amour ? Saisissons-nous dans les mystères du rosaire cette immensité d’amour du Sacré-Cœur ? Ne sommes-nous pas ingrat, aveugle ?

Dans sa passion, Jésus manifeste une force et un héroïsme d’amour qui le fait se livrer tout entier aux douleurs et aux humiliations les plus terrifiantes pour le moindre des hommes : et un Dieu vit cela volontairement pour nous ? En sachant cela dès l’origine, en s’y préparant patiemment ? Mystère insondable qui  nous révèle l’immolation totale de Dieu pour nous, l’agonie du Cœur débordant d’un amour incompréhensible à l’œil terrestre et qui se vide jusqu’à la dernière goutte pour nous sauver.

Sacré-Cœur de Jésus, faites que je vous connaisse mieux, faites que je réponde généreusement à vos appels pressants, faites que je me détache de tout ce qui n’est pas vous et que je ne désire que vous.

R.P. Édouard Hugon : Le Rosaire est comme la révélation du Sacré-Cœur

Le Rosaire et la Sainteté – Avant propos

Livre du R.P. Hugon

« Le rosaire est la dévotion distinctive des vrais catholiques »

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Le rosaire est né dans l’ordre de saint Dominique (les frères prêcheurs ou « dominicains ») au XIIIe siècle. Il est une invention de Marie, donc une invention d’amour de Dieu, un moyen de mieux connaître et aimer Dieu, Marie étant comme une « relation à Dieu » nous dit saint Louis Marie Grignon de Montfort.

Il y a une analogie entre les sacrements, invention de Jésus, et le rosaire, invention de Marie : les deux unissent intimement et inséparablement un aspect sensible (pour le rosaire, la récitation vocale) adapté à notre nature corporelle, et un aspect divin, surnaturel qui élève et sanctifie nos âmes en les unissant à Dieu.

Le rosaire embrasse le temps et l’éternité : il contient les insondables mystères qui sont le centre de tous les siècles et de toute l’histoire du salut : il commence au ciel et dans l’éternité par le mystère de l’incarnation, il se termine au ciel et dans l’éternité par les mystères de l’ascension de Jésus et du couronnement de Marie.

Le rosaire est comme le résumé de tout le christianisme : la trinité, l’incarnation, la sainte vierge, la vie cachée, la vertu, la passion, la souffrance, les fins dernières : le dogme, la théologie, la morale qui prient et qui adorent, une école d’intelligence et de sainteté, accessible aux plus humbles.

La question sociale elle-même est résolue par le Rosaire, comme Léon XIII le prouve éloquemment. Pourquoi les nations ont-elles frémi, pourquoi ces secousses qui troublent la paix des sociétés ? A cela il y a trois causes, dit le Souverain Pontife. La première, c’est l’aversion pour la vie humble et laborieuse, et le remède à ce mal se trouve dans les Mystères joyeux ; la seconde, c’est l’horreur de tout ce qui fait souffrir, et lé remède à ce mal se trouve dans les Mystères douloureux ; la troisième, c’est l’oubli des biens futurs, objet de notre espérance, et le remède à ce mal se trouve dans les Mystères glorieux.

Le rosaire nous révèle l’auteur de la sainteté, les modèles de la sainteté, et nous enseigne la pratique de la sainteté.

D’où le plan du livre :

  1. Le Rosaire et l’auteur de la sainteté : Jésus.
  2. Le Rosaire et les modèles de la sainteté : Marie et Joseph.
  3. Le Rosaire et la pratique de la sainteté.
R.P. Édouard Hugon : Le rosaire et la sainteté